L’Ours qui avait une épée

Dans son espace théâtral inédit de 14 m² et utilisant toutes les ressources de la représentation théâtrale : scénographie, lumière, son, musique et vidéo, « Camion à Histoires – théâtre en itinérance » voit le théâtre en grand.

La pratique du spectacle jeune public demande une conscientisation de nos pratiques de théâtre, il nous faut redéfinir le rapport entre partition théâtrale et public, une des spécificité du jeune public est le volume de représentations impliqué par les séries programmées par les lieux de spectacle, donc un travail accéléré avec l’œuvre qui pose très vite la question de l’usure et de la lassitude.

Pour aller au devant de ses problèmes, la mise en scène doit être un travail d’orfèvre dans la renégociation du rapport entre la partition théâtrale et ce public spécifique.
Avec le projet du camion à histoires « théâtre en Itinérance » nous essayons de répondre au mieux à toutes ces interrogations et le choix du livre jeunesse et sa mise en abîme qui respecte les différentes chartes imposées par les auteurs et illustrateurs rentrent  eux aussi dans ce processus de réflexion.

La création jeune public, c’est le langage d’une philosophie et de l’enfance.

L’ours qui avait une épée, de Davide Cali, illustrations Gianluca Foli, Éditions Rue du Monde.

Mise en scène et scénographie : Dominique Lardenois
Comédienne : Nadine Demange

Co productions
Scène Nationale d’Albi
Théâtre de Privas « Scène conventionnée, Scène Rhône Alpes »

« Cet ours est un guerrier. Avec son épée, il coupe tout ce qu’il trouve.
Même La forêt ! Mais un jour, le fort où il habite est emporté par les eaux du barrage.
La faute à qui ? Au sanglier ? Au renard ? Aux oiseaux ? A moins que les tours que nous jouons à la nature nous retombent parfois sur la truffe ? »

Un petit aperçu de l’histoire

Grisé par la puissance de son épée, un ours fauche une forêt entière. De retour chez lui, le colosse trouve son fort ruiné par les eaux d’un barrage. Il se rend aussitôt chez les castors, les accuse de négligence et s’apprête à les trancher en deux. Mais ceux-ci se défendent et rejettent la faute sur un sanglier qui, à son tour, accuse le renard qui accuse les oiseaux qui accusent enfin celui qui a saccagé tous les arbres et rendu les animaux vulnérables. L’ours réalise alors qu’il est non seulement l’artisan de son propre malheur, mais aussi de celui des autres. Il s’engage à reconstruire ce qu’il a détruit, tout comme à remplacer chaque arbre abattu et à dédommager les victimes du sinistre. En abordant les thèmes du respect de l’environnement et de la conscience d’autrui, cet album incite à réfléchir aux conséquences de ses actes et à la notion de responsabilité personnelle. Le récit, qui adopte parfois une structure récurrente, connaît une évolution particulièrement positive. Il est appuyé par des illustrations tout particulièrement inventives alliant fusain, pastel et aquarelle. L’ours, plus grand que nature, est représenté dans un paysage hétéroclite et désordonné, aux formes morcelées.

Les mots clés

Respecter et transgresser ; Agressivité, apprendre à changer ; Leçon de vie ; Personnages animaux ; Prendre ses responsabilités ; Histoire à relais ; Récit avec une structure récurrente ; Respect de la vie, des autres et de la nature.